Le recyclage des DEEE : une responsabilité collective

A l’ère de l’ascension fulgurante des nouvelles technologies qui se sont ancrées dans nos cultures modernes, les équipements électriques et électroniques font désormais partie de notre quotidien. A cela, on a vu également l’arrivée de l’obsolescence programmée, voire l’obsolescence culturelle qui ont fait que la société de consommation d’aujourd’hui produit de plus en plus de déchets qui en sont issus, connus sous l’appellation de déchets d’équipements électriques et électroniques ou DEEE. Ainsi, leur recyclage devient alors une responsabilité collective, sachant que près de 1.7 million de tonnes sont laissés à l’abandon chaque année, dans le monde, dont 25 000 tonnes à Maurice.

L’impact environnemental des DEEE et les dangers qui en sont associés

Les DEEE sont segmentés en 13 catégories qui sont les suivantes :

• les gros appareils ménagers

• les petits appareils ménagers

• les équipements informatiques et de télécommunication

• les matériels grand public

• les matériels d’éclairage

• les outils électriques et électroniques

• les jouets, équipements de loisir et de sport

• les dispositifs médicaux

• les instruments de surveillance et de contrôle

• les distributeurs automatiques

• les panneaux photovoltaïques

• les appareillages d’installation

• les équipements de production, de stockage et de conversion d’énergie

Ces déchets dégagent des substances toxiques qui polluent l’environnement, dont particulièrement les sols et les nappes phréatiques qui se déversent dans les cours d’eau. Ces substances sont des métaux lourds : mercure, plomb, cadmium et chrome hexavalent qui sont les principaux polluants organiques persistants. Ces substances peuvent aussi dégrader la qualité de l’air en cas d’incinération en ne respectant pas les protocoles et les conformités réglementaires. À cela s’ajoutent la pollution visuelle et le délabrement des paysages.

Par ailleurs, les DEEE non traités selon les instructions en vigueur pourraient porter atteinte à la santé publique. Ce, par inhalation de ces substances toxiques, de même que leur ingestion via les cultures issues des sols et des eaux contaminées.

Les obligations réglementaires pour le traitement des DEEE

C’est pourquoi, la gestion et le traitement de ces déchets reposent sur des protocoles très pointilleux tout en suivant les prescriptions applicables à la filière. Ce traitement est soumis à un circuit spécifique depuis la collecte, et il consiste du démantèlement, à la séparation semi-automatique, puis à la récupération des matériaux recyclables grâce à l’utilisation des outils de pointe.

A noter que les traitements non appropriés (tel que la récupération par chauffage ou par brûlage dans des ateliers rudimentaires, ou encore l’incinération à feu ouvert) sont prohibés par la loi pour des raisons sanitaires et environnementales.

Les acteurs impliqués : une affaire de responsabilité collective

Pour une meilleure gestion des DEEE, le cycle de vie du produit lui-même doit répondre à certaines exigences pour la préservation optimale des ressources et de la planète. Les acteurs impliqués sont ainsi les fabricants, qui se tourneront davantage vers l’éco-conception et l’innovation technologique en faveur d’une politique verte. Citons aussi les distributeurs et les consommateurs qui rejoignent l’économie circulaire. À la fin de vie du produit, les collectivités locales et les recycleurs professionnels interagissent à l’échelle territoriale et locale, non seulement pour des fins de sensibilisation, mais aussi de prise en main de la gestion des déchets de manière professionnelle.

Quelle responsabilité pour les consommateurs ?

Recycler les DEEE doit ainsi s’enraciner dans les habitudes de vie et les mœurs de la société actuelle. Les consommateurs pourront s’engager davantage dans la croissance durable en adoptant de simples écogestes. Par exemple, déposer leurs DEEE aux points de collecte appropriés ; notons au passage qu’il en existe désormais un peu partout à Maurice : quelques détails plus bas.

De même, chaque citoyen est appelé à faire abstraction de son comportement de consommateur influencé par l’obsolescence culturelle, voire l’obsolescence esthétique. Réduire la consommation d’appareils électriques et électroniques est également une solution pérenne permettant de rejoindre pleinement l’économie verte. Et si l’on devait renouveler nos équipements, songeons à privilégier les produits ayant intégré une filière soignée par l’éco-conception.

BEM Recycling : un professionnel du recyclage des DEEE à Maurice

BEM Recycling est le pionnier du recyclage des DEEE à Maurice ; il fait partie des acteurs bel et bien présents dans l’économie circulaire mauricienne et ce, depuis plus de 20 ans. Labellisée « Made in Moris », BEM Recycling collabore avec des partenaires établis sur l’île et auprès desquels les collectes des DEEE sont organisées : The Good Shop, The Charity Centre, Mission Verte ou encore Precious Plastics.