Jouets après les fêtes : ça déborde !

Dans Toy Story 4, Fourchette est un jouet qui se considère comme un déchet, convaincu que son triste sort est d’atterrir à la poubelle. Ceci fait bien écho à notre époque car malheureusement, force est de constater que beaucoup de jouets achetés pour Noël ne dureront pas. Chaque année, des milliards de cadeaux et de jouets sont achetés à travers le monde à l’occasion des fêtes de Noël. Certains se casseront, se déchireront ou d’autres finiront oubliés dans le placard d’une chambre. Le recyclage de ces jouets est encore aujourd’hui problématique.

Le délicat problème du recyclage des jouets

L’industrie du jouet dans le monde est bien plus grande qu’on ne l’imagine. Selon le Statista Research Department, le marché du jouet a atteint plus de 90 milliards de dollars à travers le Monde pour la seule année 2017. Le problème principal provient de la production. La fabrication de tels produits implique un mélange de matériaux tels que le plastique, le bois, du tissu, du carton, de la laine et de l’ouate pour les peluche, ou encore des composants électroniques, sans parler du fait que certains de ses matériaux sont hautement toxiques. Ainsi, le principe de fabrication en utilisant plusieurs matériaux complexifie la phase de recyclage pour ces objets. Actuellement, il n’existe pas de poubelle de tri pour de tels objets. Les processus de recyclage ne sont pas les mêmes en fonction du matériaux et on peut rajouter que parfois tous les composants d’un même objet ne peuvent pas être recyclé.

Des efforts du côté des fabricants  

Les producteurs commencent à prendre conscience de cet impact nocif pour la planète et font des efforts pour agir dans le bon sens. A titre d’exemple, la société Hasbro a annoncé en 2019 le recyclage de tous leurs jeux de société, les poupées et figurines. Responsable des produits Monopoly, G.I. Joe, Mon Petit Poney ou encore Transformers, elle fabrique désormais ses jouets en plastique PET unique, ce qui facilite leur recyclage. Certaines marques ont même misé sur les jouets écologiques, à l’image de la société française Vulli, qui produit la mythique Sophie la Girafe fabriquée en caoutchouc 100% naturel, ou encore l’entreprise italienne Clementoni qui offre une gamme de jouets en matériaux recyclables et recyclés.

 Comment donner une deuxième vie aux jouets ?

Tous les jouets dont nous ne voulons plus ne sont pas forcément cassés. Nous avons peut être des jouets inutilisés, encore en bon état, qui ne sont peut-être plus adaptés à l’âge de nos enfants. Le meilleur geste pour la planète serait encore de leur donner une deuxième vie. Faites un don à une association, aux hôpitaux ou encore aux orphelinats. Beaucoup d’enfants n’ont pas la chance d’avoir des cadeaux sous leur sapin. De même, d’un point de vue économique, vous pouvez pratiquer le troc de jouets ou achetez en occasion. Enfin, dans certains cas, pour les peluches, les doudous ou les jouets en tissus peuvent être transformés en objets de décoration. Soyez créatif et n’hésitez pas à oser ! Des tutos DIY existent par centaines sur internet.

Pour du durable, privilégiez les jouets écologiques et locaux !

 Le meilleur des choix pour la planète reste encore d’éviter tout ce qui est en plastique. C’est pourquoi il vaut mieux privilégier les cadeaux en matériaux naturels comme le bois, qui vous durera plus longtemps et sera très facilement recyclé. Privilégiez également le local pour vos cadeaux. A Maurice, nous avons quelques entreprises « Made In Moris » qui font marché l’économie du pays. La société Polly Esther Ltd fabrique sur place et à la main de superbes peluches animales que vous pouvez personnaliser. A Curepipe, la boutique l’Ecolo spécialisée dans les produits bio et le zéro déchet, propose des jouets et puzzles en bois fais à la main. Pour les plus grands, Atomic Games a lancé deux jeux de société 100% local: Tit’Albert Dans Vilaz qui est un jeu du Loup Garous version mauricienne, et Rougaille Dodo qui est un jeu de carte dont le but est de retrouver les ingrédients de la recette du rougaille dodo.