La réduction de l’empreinte carbone est aujourd’hui au cœur de l’actualité face aux bouleversements climatiques dont la planète fait face. Les activités humaines ont en effet généré une émission élevée de carbone, principalement issue de la déforestation et de la pollution urbaine. Avec l’augmentation de la population mondiale, les consommations suivent aussi cette tendance : besoins accrus en eau et en énergie, exigences en matière d’alimentation, accroissement de l’émission des déchets, intensification de l’utilisation des combustibles fossiles pour se loger et se déplacer, amplification des activités industrielles et agricoles – sources d’émission de gaz à effet de serre. Quelles sont alors les différentes solutions pour décarboner efficacement ?
Se loger avec un objectif bas carbone
Le logement étant le principal émetteur de gaz à effet de serre, la meilleure manière de décarboner est d’utiliser les sources d’énergie renouvelable et durable. Les énergies propres ou vertes sont celles dites solaires, éoliennes, hydroliennes ou encore géothermiques. Le choix des appareils et équipements domestiques à faible consommation énergétique de classe A+, A++ ou A+++ est aussi recommandé.
Pour ceux qui font construire, pensez dès maintenant aux logements adaptés aux nouvelles conditions climatiques ainsi qu’aux matériaux écologiques. Ces derniers pourront alors être recyclés une fois leur fin de vie atteinte. On parle d’éco-conception comme dans le cas des autres produits nouvellement émis sur le marché et d’intérêt environnemental. Le logement du futur est désormais celui à énergie positive, c’est-à-dire que celui-ci se suffit à lui-même, voire produit plus d’énergie qu’il n’en a besoin.
Avoir recours à la domotique est aussi un excellent moyen de gérer sa consommation, et par conséquent son émission en carbone.
Se déplacer sans polluer
Les transports représentent une des premières sources d’émission en carbone. Heureusement, les solutions « vertes » commencent aujourd’hui à faire leur entrée en scène. Exemple : privilégier les transports en commun, en particulier le tram fonctionnant à l’électricité, introduit à Maurice depuis fin décembre 2019. Ou encore rouler avec des voitures hybrides ou électriques, faire du covoiturage, se servir de sa bicyclette pour les courts trajets.
Adopter de nouveaux comportements de consommateur
Songeons à ne plus nous servir de produits à usage unique (sacs en plastique, emballages et couverts, les ‘takeaways’). Pensons également à recycler nos déchets, que ce soit des appareils en fin de vie ou des contenants de nos produits utilisés au quotidien. Recycler permet non seulement de réduire la pollution par les déchets mais aussi de préserver les ressources naturelles en voie d’épuisement. Tout se recycle : papier, carton, plastique, verre, textile, métal, déchets d’équipements électriques et électroniques, déchets organiques, biologiques et chimiques.
Éviter de gaspiller est aussi un moyen de polluer moins :
• réduire sa consommation d’eau, récupérer de l’eau de pluie pour le lavage et l’arrosage
• diminuer sa consommation en énergie, dont l’électricité et le gaz, éviter les fuites de chaleur en hiver (faire isoler son logement), opter pour les climatiseurs réversibles économes, utilisables aussi bien en été qu’en hiver
• éviter le gaspillage alimentaire : bien lire la date de péremption des produits, n’acheter que ce qu’on va cuisiner en semaine sur la base de menus préalablement conçus
Par ailleurs, sachant que l’agriculture intensive est source d’émission de gaz à effet de serre, consommer moins de viande permet ainsi de réduire la demande. Il vaut mieux privilégier les produits locaux (circuits courts) et soutenir le marché des petits d’agriculteurs.
Pour les acteurs professionnels : mettre en œuvre des politiques publiques
Les acteurs professionnels comme les collectivités territoriales sont aussi appelés à mettre en œuvre de nouvelles solutions d’urbanisme sur des objectifs à l’horizon 2030. Par exemple, limiter et maîtriser l’artificialisation des sols pour minimiser la déforestation, favoriser les productions biosourcées, privilégier l’autosuffisance alimentaire, approvisionner en ressources renouvelables à grande échelle pour l’ensemble des ménages, gérer des réseaux de transport verts (routiers, non routiers et maritimes). La sensibilisation massive à tous les niveaux sur la qualité de l’air fait aussi partie des politiques publiques à déployer.