Quand l’homme a-t-il commencé à modifier son environnement ?

La modification de l’environnement par l’homme s’est opérée avec la maîtrise du feu, il y a environ 800 000 ans par l’Homo Erectus, et dès le Paléolithique, avec la découverte de la pierre taillée, lui permettant de s’adonner à la chasse, la pêche et la cueillette. Au Néolithique, la pratique de l’agriculture et de l’élevage continue de modifier de son environnement, avec l’exploitation plus marquée de ses ressources.

La domestication du feu et les premières déforestations

Les hommes de caverne découvrent progressivement une vie sociale en se réunissant autour du feu et en s’y éclairant la nuit pour mieux exploiter son territoire. Ils commencent également à survivre aux périodes glaciaires. Quelques siècles plus tard, les premières forêts primitives ont été détruites pour recueillir le bois, dès lors utilisé comme combustible.

Les conséquences de la déforestation sur le long terme sont multiples : dérèglement de la biodiversité et de l’équilibre de l’écosystème, qui est issu de la destruction de l’habitat de nombreuses espèces animales et végétales. Par ailleurs, les sols se fragilisent et sont plus vulnérables à l’érosion, aux inondations et aux glissements de terrain.

La chasse aux animaux sauvages

La chasse s’est intensifiée au Mésolithique avec l’apparition de nouveaux procédés. Ainsi, la capture d’animaux sauvages a permis à l’homme non seulement de se nourrir, mais aussi de se vêtir. Ces pratiques se poursuivent d’ailleurs à l’ère actuelle : de nombreuses espèces continuent aujourd’hui à être exploitées afin de produire de la fourrure, du cuir, des accessoires en maroquinerie, voire des matières premières utilisées dans l’industrie de la parfumerie. Sans parler du braconnage et des trafics en tout genre, tels que celui de l’ivoire. D’où l’extinction de plusieurs espèces, au fil du temps et des générations. À Maurice, le fameux dodo a été longtemps la proie des chasseurs pour être consommé ; son extinction a été située aux environs de 1662.

La pratique de l’agriculture et l’élevage

C’est au Néolithique que l’homme commence à pratiquer l’agriculture et l’élevage (porcin, ovin, bovin et caprin). Afin de protéger les animaux domestiqués contre les prédateurs, la grande faune sauvage a dû être éliminée de son territoire. C’est aussi avec la domestication des animaux que sont apparues maladies et épidémies s’attaquant aux cheptels.

De vastes étendues forestières ont, par la suite, continué à faire l’objet d’une destruction massive afin de favoriser la culture sur brûlis. Ce procédé fut utilisé dès l’ère de la pierre taillée certes, mais a été adopté à grande échelle quelques siècles plus tard. Cela avec l’essor de l’agriculture commerciale et industrielle, sans oublier l’agriculture de subsistance dans les contrées peu développées. La culture sur brûlis a pourtant pour effet néfaste la perte de fertilité des sols et la disparition du couvert végétal.

Le développement industriel

La révolution industrielle s’est déclenchée au cours du XVIIIème siècle, sur tous les plans : manufacturière, pharmaceutique, militaire, minière et extractive. Ce nouveau phénomène nécessite non seulement de l’espace, mais aussi de multiples ressources. Hélas, la révolution industrielle est ainsi à l’origine de la pollution de l’air, des sols, des eaux et de l’océan, en plus de la pollution sonore.

L’urbanisation et la sortie de terre des villes

La population mondiale croît rapidement ; elle est aujourd’hui évaluée à 7.8 milliards d’habitants (2020), tandis qu’elle était de 6.1 milliards en 2000, et seulement 1.7 milliard au début du XXème siècle. Ce qui provoque des besoins multiples en termes de logement et d’alimentation, outre l’évolution culturelle qui s’adapte au fur et à mesure des découvertes en matière de nouvelles technologies.

Conséquences : un phénomène de forte urbanisation accompagnée de la sortie de terre de nouvelles villes et cités, chaque année. Pour cela, les espaces verts sont rasés, aggravant la dégradation généralisée de l’environnement. À Maurice, ce phénomène s’est amplifié avec le développement d’infrastructures routières et dernièrement ferroviaires liées au projet métro léger.