L’impact des cyclones sur l’environnement et les précautions à prendre

A Maurice, le mois de décembre annonce la traditionnelle période cyclonique. En général, les cyclones, les ouragans et les typhons sont parmi les risques naturels les plus répandus sur la planète. Ils peuvent durer jusqu’à dix jours et sont bien souvent dévastateurs. Ce phénomène météorologique correspond à de fortes tempêtes tropicales qui s’accompagnent de vents violents allant jusqu’à 380 km/h, de fortes pluies et des houles intenses. Ils se forment lorsque l’air chaud et humide se déplace au-dessus de l’océan.

On dénombre près d’un million de personnes disparues au cours des cinquante dernières années du fait de cyclones violents. En outre, ils provoquent des dommages matériels importants qui nécessitent des investissements et des infrastructures supplémentaires. Quels sont les impacts des cyclones sur l’environnement ?

Des dommages violents causés par le vent

Lors d’un cyclone, la chaleur de l’océan et l’évaporation de l’eau chaude se transformant en vents violents provoquant de gros dégâts tels que le déracinement des arbres, l’arrachage des cultures, la destruction de la végétation, les toitures de maisons enlevées ou encore l’érosion des plages. Ces vents sont d’autant plus dangereux qu’ils peuvent transformer des objets ou des débris en projectiles. La destruction des réseaux électriques et téléphoniques

peut entraver la communication avec les services de secours. Enfin, l’action des vents forts soufflant vers la côte provoque également une accumulation d’eau, qui est souvent le plus dévastateur pour Maurice.

Des inondations qui peuvent accélérer l’érosion

Les fortes pluies engendrées sont également destructrices. Elles impliquent de nombreux glissements de terrain, des coulées de boue, la destruction d’habitations, des routes coupées, des rivières qui sortent de leurs lits… Par ailleurs, si le cyclone se produit dans une région montagneuse, les dégâts seront beaucoup plus importants. Les précipitations peuvent dépasser plusieurs centaines de litres par jour. En général, elles ont lieu entre trois à cinq heures avant le passage du cyclone qui endommage à la fois le réseau routier de manière conséquente, mais également les plantations agricoles et polluent l’eau, qui devient parfois non consommable, avec des risques d’épidémie.

Élévation du niveau de la mer

L’élévation du niveau de la mer inonde tout sur son passage. Il cause des dégâts massifs sur la côte. C’est un autre des impacts les plus directs d’un cyclone. Les vagues peuvent atteindre jusqu’à vingt mètres de haut, de sorte que les ports peuvent être submergés ainsi que d’autres infrastructures côtières. Cela représente également un danger immédiat pour les navires qui peuvent être emportés et s’échouer.

Quelles précautions prendre ?

Une dégradation importante peut entraîner un niveau élevé de pollution. Ils représentent également un risque important pour la population. Ainsi, les précautions à prendre avant l’arrivée d’un cyclone sont essentielles, notamment à Maurice où les cyclones sont relativement fréquents en période estivale.

Tout d’abord, éloignez-vous de la côte lorsqu’un cyclone est imminent. Il est fortement conseillé de s’isoler dans un endroit sûr, de préférence à l’intérieur des terres. De plus, vous pouvez abattre des arbres et des branches morts pour réduire le risque qu’ils soient déracinés et balancés sur votre maison. Vous devez également avoir chez vous de la nourriture et de l’eau, une trousse de premiers soins, des bougies, des allumettes ainsi qu’une radio à piles. Il faut consolider votre maison au niveau des portes et fenêtres avec des feuilles de contreplaqué que vous placerez à l’extérieur. Pendant le cyclone, éloignez-vous des fenêtres et ne quittez pas votre maison tant que l’alerte n’est pas terminée.

Les cinq cyclones les plus dangereux qui ont touché Maurice ces dernières années

Le 28 février 1960, l’œil de Carol traverse directement Maurice. Les vents sont puissants avec des rafales qui atteignent jusqu’à 280 km/h. Carol tombait très mal alors que Maurice tentait de se relever d’Alix une violente tempête tropicale qui avait touché l’île un mois avant. Le bilan est lourd : on compte 42 morts, près de 70.000 maisons détruites, et 100.000 personnes sans abri. L’île reste sans électricité pendant près d’un mois.

• Du 5 au 7 février 1975, le cyclone tropical intense Gervaise  frappe l’île, avec des rafales enregistrées à 277 km/h. Les dégâts sont moindres que lors du passage de Carol car la population était mieux préparée et les habitations étaient plus solides. On compte la mort de 10 personnes et des milliers de sinistrés.

• Petit mais puissant, tel était le cyclone Claudette la veille de Noel 1979. Le 23 décembre, l’œil traverse l’île du nord au sud avec des vents qui soufflent à plus de 220 km/h, inondant de nombreuses régions de Maurice.

• Le 10 février 1994, le cyclone tropical intense Hollanda passe à 25 km des côtes mauriciennes, alors en pleine célébration du Nouvel An Chinois. Les rafales de 216 km/h balaient tout sur leurs passages. Plus de 711 mm de pluies torrentielles ont été enregistrés.

Dina est le dernier des cyclones les plus importants, à avoir été classé dans la catégorie « cyclone tropical très intense ». Dina passe à 50 km des côtes mauriciennes en 2002, avec des rafales à près de 230 km/h enregistrées au Morne. Les dégâts sont hélas pour lui aussi très importants : 6 morts, 34 blessés et près de 4 000 sans-abris.