Saviez-vous que les insectes dits pollinisateurs garantissent l’abondance et la qualité de nos récoltes ? Ceux-ci assurent en effet la reproduction de l’espèce végétale et des plantes à fleurs. Ainsi, ils sont à l’origine de la production de graines, de fruits, de légumes, de céréales. Lorsque ces familles d’insectes sont menacées d’extinction, c’est l’économie d’une région qui est en difficulté face à la diminution des réserves.
Quels sont ces insectes pollinisateurs ?
Les hyménoptères qui sont les abeilles, les bourdons, les frelons et les guêpes appartiennent à la grande famille des pollinisateurs. On citera aussi les coccinelles, les cétoines dorées ou hannetons des roses ainsi que les œdémères nobles, de la famille des coléoptères. Quant aux syrphes qui sont des diptères, en plus de polliniser, leurs femelles pondent des larves qui se nourrissent de pucerons. Ce sont par conséquent des alliés de nos cultures puisqu’ils les protègent des insectes nuisibles. Parmi les excellents pollinisateurs, sélectionnons aussi la famille des papillons tels que la vanesse du chardon et le moro-sphinx.
Bien qu’un simple souffle de vent participe activement au processus de pollinisation, ce sont les insectes qui assurent le gros du travail, aussi bien en qualité qu’en quantité. L’insecte se nourrit du nectar : il butine la fleur, se recouvre de pollen qu’il dépose sur la fleur suivante. Les fleurs pollinisées par un insecte sont délicieusement parfumées et très colorées, et leur nectar d’une qualité exceptionnelle.
Les abeilles produisent aussi des merveilles de la ruche
Petite note sur cette extraordinaire création de dame nature qu’est l’abeille. Elle fournit des produits de la ruche comme la cire, le miel et la gelée royale. Sans oublier la propolis aux propriétés médicinales prouvées. Les abeilles s’organisent en colonies : les ouvrières travaillent pour la production de ces perles de la ruche. La reine quant à elle a pour mission de pondre et de multiplier les colonies. Les mâles assurent la fécondation de la reine et le maintien de l’espèce.
Les abeilles sont malheureusement en danger : on assiste au syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.
Les causes de la disparition des pollinisateurs
Ce phénomène trouve son origine dans l’empreinte humaine. Urbanisation et pollution, utilisation intensive de pesticides et d’insecticides qui sont des produits phytopharmaceutiques toxiques. Le dérèglement climatique et la raréfaction graduelle des plantes à fleurs sont également responsables de l’extinction de ces espèces.
Par ailleurs, les hommes ont tendance à considérer tous les insectes comme étant nuisibles. Leur extermination est radicale avec les bombes fumigènes, notamment dans les régions où la protection de la population contre les maladies tropicales est primordiale (dengue, fièvre jaune, paludisme et chikungunya transmis par les moustiques).
Comment relancer le phénomène de pollinisation naturelle ?
Certes, certains agriculteurs et horticulteurs remédient à cette destruction de l’habitat naturel des insectes en ayant recours à la pollinisation manuelle. Ils mettent au point des produits hybrides à base de pollen et de pistil. Cependant, l’abondance et la variété de la récolte ne sont pas aussi qualitatives que lors d’une pollinisation naturelle. De plus, le processus se fait généralement sous serre, suivant un mode de culture plus ou moins artificiel.
La meilleure solution serait donc de réduire l’empreinte de l’homme sur l’ensemble de l’environnement. Afin que la pollinisation assure efficacement le maintien et l’équilibre de la biodiversité, les traitements chimiques sont à bannir car affaiblissent l’immunité de ces insectes. Il faut également réduire le stress de ces derniers, accroître la diversité des espèces florales, étendre la surface des zones sauvages. Nous pouvons nous-mêmes confectionner un hôtel à insectes ou faire appel à un artisan local pour en fabriquer. Quant à la survie des abeilles, pourquoi ne pas créer et installer des ruches pour accueillir des abeilles domestiques dans notre propre jardin ?