Pratiquez la politique zéro déchet en créant votre propre compost avec des déchets organiques ! Non seulement vous limitez le gaspillage, mais vous réalisez aussi d’importantes économies en produisant gratuitement votre propre engrais. Grâce à ce fertilisant domestique naturel et bio, votre potager ou votre jardin est nourri toute l’année.
Les matières organiques recyclées suivant un bon dosage permettent d’obtenir du compost de qualité. Pour cela, vous pouvez faire appel à différents types de déchets : de cuisine et de jardin essentiellement. Ces déchets organiques suivent un processus de fermentation et de décomposition lorsque les conditions idéales sont réunies.
Les deux principales familles de déchets organiques
On classera les déchets en deux grandes familles : les matières vertes humides et les déchets secs compostables.
Les matières vertes humides sont par exemple les peaux des fruits, les épluchures de légumes, les fanes du potager. Ces déchets naturels contiennent des nutriments valorisables tels que les vitamines et les antioxydants qui contribuent à une excellente fertilisation grâce à l’humus formé. Vous pouvez aussi récupérer les fleurs coupées et les feuilles d’arbre. La vitesse de décomposition de ces déchets humides est plus ou moins rapide. Le marc de café et le sachet de thé sans l’agrafe peuvent aussi être utilisés en tant que déchet humide.
Quant aux déchets secs compostables, ils se distinguent par leur durée de décomposition lente. Choisissez les coquilles d’œufs et de fruits ainsi que les noyaux que vous prendrez soin de réduire en petits morceaux. Même chose pour les écorces d’arbre et les copeaux de bois. Sachez en effet que les éléments de petite taille boosteront rapidement votre compost par décomposition organique. Vous pouvez aussi recycler les coupures de carton ou le papier non imprimé : dans ce cas, placez-les de préférence entre les couches de compost. Ils formeront une couverture qui va maintenir l’engrais à une certaine température, accélérer la décomposition des déchets et activer le développement des bactéries.
Équilibrez la composition des déchets pour un résultat optimal
C’est le bon équilibre bactéries et champignons qui donne lieu à un excellent compost. En résumé, les déchets humides nourrissent principalement les bactéries tandis que les déchets secs favorisent la production de champignons.
Pour un meilleur résultat, triez et mélangez à la bonne proportion les déchets qui se décomposent rapidement avec ceux qui prennent du temps pour fermenter, en vous référant aux exemples ci-dessus.
Ce que vous ne devez pas mettre dans le compost
Tout ce qui est matière animale ne doit pas être intégré dans le compost : évitez en effet d’attirer les nuisibles avec leur processus de décomposition. N’utilisez pas non plus les végétaux traités, les résineux, les mauvaises herbes de votre jardin ou encore du charbon de barbecue. Attention aux racines de liseron – cette plante se multiplie en abondance. Bannissez les morceaux de verre et de plastique qui ne sont pas biodégradables, de même que les déchets ferreux.
Comment bien entretenir votre compost ?
Avant tout, optez pour le bon composteur : bac à compost (en bois, en plastique), lombricomposteur, etc. Préparez aussi son emplacement afin de le protéger de la chaleur extrême en cas de fort ensoleillement.
Gardez un œil sur l’aération, le taux d’humidité et la température : les trois ingrédients de base pour conserver la qualité de votre compost. Le but est de maintenir le taux idéal d’humidité afin de protéger l’habitat naturel des micro-organismes.
Une fois votre compost fermenté au bout de quelques semaines, humez-le. Il a besoin d’être retourné en cas d’odeur nauséabonde, ce qui indique que le taux d’humidité est anormalement élevé. Si vous sentez une odeur de sous-bois, votre compost manque d’aération. Vous reconnaîtrez la déshydratation à l’absence d’odeur : arrosez petit à petit avec la bonne quantité d’eau.